CEPII, Recherche et Expertise sur l'economie mondiale
Jeudi 31 mars 2016
9h00 - 10h30
Michel Aglietta et Pierre-Cyrille Hautcoeur sur " Monnaie - Entre dettes et souveraineté "


La monnaie est omniprésente aux yeux de tous depuis la crise de 2008. Les banques centrales ont sauvé l’économie mondiale. Mais elle est ambivalente ; le remède est aussi un poison. Car l’inondation de liquidités a permis à la finance de persister dans ses pratiques destructrices. Aussi la crise s’est-elle généralisée : États-Unis en 2008, Europe en 2010, pays émergents en 2015.

Comprendre la récurrence de tels phénomènes requiert une démarche pluridisciplinaire. Il faut s’approprier les outils de l’anthropologie, de l’histoire et de l’économie politique, parce que la monnaie est un attribut essentiel de la souveraineté. De Sumer au bitcoin, il faut rechercher l’unité transhistorique du principe monétaire dans la multiplicité de ses formes.

Telle est l’ambition du livre de Michel Aglietta qui paraitra officiellement à cette date.
Conférenciers
Conseiller au CEPII, Professeur émérite à l'Université de Paris-X Nanterre et Membre du Haut Conseil des Finances Publiques, Michel Aglietta est un spécialiste d’économie monétaire internationale et du fonctionnement des marchés financiers. Il écrit en 1976 Régulation et crises du capitalisme, ouvrage fondateur de l’école de la régulation. Ses derniers ouvrages :
Europe - Sortir de la crise et inventer l'avenir (Michalon, novembre 2014) , Le dollar et le système monétaire international (La Découverte, 2014)  avec Virginie Coudert, Un New Deal pour l'Europe (Odile Jacob, 2013 ) avec Thomas Brand, La voie chinoise. Capitalisme et Empire (Odile Jacob,  2012) avec Guo Bai, Zone euro éclatement ou fédération (Michalon, 2012)
Pierre-Cyrille Hautcoeur est économiste et historien, spécialiste d'histoire monétaire et financière. Il a publié des livres sur Les marchés financiers français au 19e siècle (Sorbonne 2005) et sur La Crise de 1929 (La découverte 2009) et de nombreux articles dont le plus récent porte sur la faillite du Comptoir d'escompte en 1889 analysé comme l'invention du prêteur en dernier ressort (Journal of monetary economics 2015). Il est directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales, institution qu'il préside depuis 2012.