CEPII, Recherche et Expertise sur l'economie mondiale
Mercredi 12 juin 2013
17.00 - 19.30
Inégalités et mondialisation

 
Un événement organisé par le Commissariat général à la stratégie et à la prospective,
le CEPII,  le CERI-Sciences-Po, et en partenariat avec le quotidien Les Echos.
 
Les relations entre la mondialisation et les inégalités ont une longue histoire. Cette question revient régulièrement dans le débat public et nous conduit à s’interroger sur les « gagnants » et les « perdants » de la mondialisation.

Il faut cependant dissocier le niveau de vie entre les pays du niveau de vie au sein d’une même société. On distingue ainsi les inégalités entre pays (inégalités internationales), les inégalités à l’intérieur des pays entre les ménages ou entre les hommes et les femmes (inégalités internes) et celles qui combinent les inégalités entre pays et entre ménages (inégalités mondiales).

Au-delà des considérations purement géopolitiques, on observe une conscience mondiale des inégalités. Les opinions publiques considèrent de plus en plus que la mondialisation est majoritairement responsable de la montée des inégalités, principalement celles touchant les revenus à l’intérieur de chaque pays. Les données dont on dispose confortent-elles cette vision d’une concentration de richesse s’opérant au détriment de la justice sociale ? Peut-on dessiner une trajectoire de long terme des inégalités dans un contexte mondialisé ? Qu’en sera-t-il de la capacité des pays émergents à développer une égalité des chances, à promouvoir une gouvernance adaptée et à favoriser la redistribution des revenus ? Qu’en est-il des pays les plus pauvres ?

Les phénomènes d’inégalité sont multidimensionnels. Les inégalités entre les hommes et les femmes font ainsi l’objet d’une attention renforcée au motif que leur réduction est un levier indispensable du développement que ce soient dans les pays en développement ou dans les pays développés.

Des études montrent cependant qu’à partir d’un certain niveau, les inégalités peuvent nuire au contraire au dynamisme d’une économie. Elles provoquent alors  une baisse de la consommation et une éviction de talents, en cristallisant l’agitation sociale et politique. De quelles armes les pays développés, qui ont déjà mobilisé à des degrés divers  les outils de la redistribution, disposent-ils désormais pour renverser ce processus ? Via le G20, une grande offensive contre les paradis fiscaux a été annoncée, supposant une coopération d’un genre inédit, initiée par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et l’Australie. Dans un contexte mondialisé où l’autonomie fiscale d’un pays est considérée comme plus limitée, quelles sont les marges de manœuvre ?
 
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