Le blog du CEPII

L’emploi immigré dans les secteurs intermédiaires améliore les performances à l’exportation en aval

Les exportations d'un secteur dépendent non seulement de la main-d'œuvre immigrée qu’il emploie, mais aussi de celle travaillant au sein des secteurs en amont.
Par Amandine Aubry, Anthony Edo
 Billet du 18 décembre 2025

Plusieurs travaux ont montré que les secteurs exportateurs intensifs en main-d’œuvre immigrée étaient plus performants. En réduisant les coûts de transaction et de communication avec les pays d’origine, l’immigration favorise les exportations de biens vers ces pays. Les immigrés, notamment les plus qualifiés, apportent également un ensemble de savoirs et de savoir-faire, complémentaires à ceux des autres travailleurs, ce qui renforce la productivité des entreprises et favorise leurs exportations.

Une étude du CEPII, portant sur les États-Unis sur la période 2003-2017, montre qu’un autre canal opère sur la performance des secteurs exportateurs : une augmentation de l'emploi immigré dans les industries en amont entraîne une hausse des exportations en aval. Un effet qui provient en partie de l’amélioration de l'efficacité productive qui réduit le coût des intrants en amont. En se focalisant sur les 20 secteurs intermédiaires les plus importants aux États-Unis en 2017, classés par valeur des ventes, on observe que les immigrés sont particulièrement représentés dans les cultures agricoles (blé, maïs), l’électronique (composants, circuits imprimés), et la R&D (laboratoires, conception de produits). Les secteurs exportateurs qui dépendent de ces industries bénéficient ainsi de la présence des immigrés qui y sont employés et des gains de productivité qui y sont associés.

Pour aller plus loin, lire Sectoral Linkages and the Impact of Immigration on Export Performance.
 
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