
Négociation tarifaire transatlantique : stratégie de listes « positive versus négative » pour l’Union européenne
Comment identifier la menace de représailles commerciales permettant à l’Europe d’établir le meilleur rapport de force face aux États-Unis dans les seuls échanges de biens ?
Par Antoine Bouët, Lionel Fontagné, Houssein Guimbard, Pauline Wibaux, Yu Zheng

La dépendance commerciale de l’Union européenne (UE) vis-à-vis des États-Unis peut être synthétisée par deux listes de marchandises, l’une « négative », l’autre « positive ». La première couvre les biens dont l’UE est dépendante à l’importation : l’augmentation des droits de douane sur les 412 produits de cette liste, dont la structure géographique d’approvisionnements fait apparaître des fragilités, menacerait la résilience des chaînes de valeur européennes.
La seconde liste contient 1 064 produits pour lesquels l’UE représente au moins 20 % des exportations des États-Unis. Les estimations issues de l’arsenal de calcul du CEPII révèlent qu’infliger aux États-Unis des pertes de marché équivalentes à celles subies par les exportateurs européens avec la hausse des tarifs états-uniens de 10 points de pourcentage, requerrait d’appliquer aux produits américains de cette liste « positive » un droit de douane additionnel de 40 points. Une mesure susceptible d’enclencher une spirale de conflits commerciaux, coûteux pour les deux parties.
Pour aller plus loin, lire Quelle stratégie pour l’Union européenne face au protectionnisme américain ?
Europe | Commerce & Mondialisation | Politique économique >
> LE Graphique / THE Chart
< Retour
La seconde liste contient 1 064 produits pour lesquels l’UE représente au moins 20 % des exportations des États-Unis. Les estimations issues de l’arsenal de calcul du CEPII révèlent qu’infliger aux États-Unis des pertes de marché équivalentes à celles subies par les exportateurs européens avec la hausse des tarifs états-uniens de 10 points de pourcentage, requerrait d’appliquer aux produits américains de cette liste « positive » un droit de douane additionnel de 40 points. Une mesure susceptible d’enclencher une spirale de conflits commerciaux, coûteux pour les deux parties.
Pour aller plus loin, lire Quelle stratégie pour l’Union européenne face au protectionnisme américain ?
