La Chine s’impose comme un acteur incontournable de la transition écologique mondiale, tout en restant le premier émetteur de CO2. Ce paradoxe interroge la capacité de l’Europe à conjuguer ambition climatique et souveraineté industrielle.

En causant des ruptures d’approvisionnement dans les chaînes de valeur françaises, la crise de 2008-2009 et plus récemment celle liée au Covid ont révélé les fragilités liées aux interdépendances extérieures de la France et ont remis le "made in France" au cœur du débat concernant la politique industrielle française. Poser la question de l’avenir du "made in France" suppose de revenir sur les forces et les faiblesses du tissu industriel français existant. Certains secteurs à l’image de la défense, du luxe ou de la pharmacie présentent de bonnes performances à l’export. Comment expliquer et pérenniser ces performances ?

Le retour au pouvoir de Donald Trump constitue un nouveau coup de boutoir contre le régime de mondialisation hérité de l’après-guerre froide. Cette table ronde analyse l’étendu des possibles remises en cause du cadre existant, que ce soit sur les droits de douane et les nouvelles règles du commerce international, le statut et la régulation des grandes multinationales, le rôle international du dollar, la transition écologique ou le traitement des infrastructures du commerce mondial.

Made in France, réindustrialisation, pouvoir d’achat, Shein, concurrence chinoise et aussi un paradoxe bien français : prôner la réindustrialisation et célébrer le « Made in France », tout en évoluant dans un cadre dans lequel les politiques publiques privilégient souvent le soutien au consommateur, et où la fiscalité pesant sur la production reste parmi les plus élevées d’Europe.

L’« affaire Shein » rappelle le premier choc chinois des années 2000, lorsque les importations portaient surtout sur des produits à faible valeur ajoutée. Mais la donne a changé : la concurrence chinoise touche désormais le cœur de la puissance industrielle européenne - automobile, machines-outils, chimie, pharmacie, et demain peut-être nucléaire. L’enjeu n’est donc plus (seulement) le textile. Il s’agit de la capacité de l’Europe à préserver et reconstruire ses industries stratégiques, à maintenir sur son territoire des secteurs à forte valeur ajoutée et créateurs de richesses.

Thomas Grjebine, économiste au CEPII, était invité dans l’émission Les Experts sur BFM Business.

En dépit de sa position extérieure nette débitrice, la France perçoit plus de revenus d'investissement qu'elle n'en verse. Un « privilège exorbitant » longtemps réservé aux États-Unis.

À la suite des droits de douane mis en place par Donald Trump, on observe une réorientation significative du commerce chinois des États-Unis vers l’Union européenne à travers les… petits colis. Explication en chiffres et en graphiques.

Pleine lumière sur la question du poids croissant des dépenses sociales en France, en particulier, celles liées aux retraites et à la santé, ainsi que sur les arbitrages macroéconomiques derrière ces choix.

Les firmes multinationales (FMN) ont été plus résilientes en matière d’emploi que les groupes nationaux depuis la crise sanitaire, surtout dans leur pays d’origine.