Quelles que soient les futures décisions américaines, un retour au monde d’avant semble peu probable : les échanges commerciaux avec les États-Unis vont devenir, à coup sûr, plus coûteux et plus difficiles.
Comment identifier la menace de représailles commerciales permettant à l’Europe d’établir le meilleur rapport de force face aux États-Unis dans les seuls échanges de biens ?
La désindustrialisation prématurée dans la plupart des économies émergentes et en développement est l’un des faits marquants des dernières décennies. L’adoption d’un régime de change fixe par des pays à faible productivité accélère particulièrement le phénomène.
L’importance de la Chine dans les importations des pays européens varie sensiblement d’une source à l’autre en raison de différences méthodologiques dans l’enregistrement du pays d’origine des importations.
Les États-Unis sont la première destination des exportations de l’Union européenne (UE) (hors Marché unique). Alors que les tensions commerciales transatlantiques s’accentuent, certains secteurs du Vieux continent sont particulièrement exposés à un risque de fermeture du marché américain.
Depuis sa prise de fonction, Donald Trump a laissé libre cours à sa « tariff mania », taxant certains pays et certains produits plus que d’autres, jusqu’à mettre en place des droits de douane réciproques. Il en résulte un large éventail de droits à l’entrée sur le marché américain.
Face aux menaces protectionnistes des États-Unis ou de la Chine ciblées sur des secteurs pesant lourd dans le commerce de certains pays de l’Union européenne (UE), celle-ci pourrait être portée à offrir un front uni en raison de la forte imbrication de ses économies.